The Great Adventure

18 juin 2014

Enchantement à Deception Pass

DECEPTION PASS, Oak Harbour (Washington)


Ça prend bien juste des Américains pessimistes pour nommer un endroit aussi fabuleux 'Deception Pass'. Mathieu était un peu réticent à l'idée d'y aller, pas tant à cause du nom mais à cause des deux ponts que ça implique à traverser pour s'y rendre. J'ai réussi à le convaincre en lui parlant des couchers de soleil à couper le souffle qui reflètent sur l'eau à perte de vue qu'on pourrait y observer sur la plage...Ah non c'est vrai, ça c'est la raison pour laquelle je voulais y aller. Mathieu a plutôt flanché pour l'essence et le vin à bas prix qu'on peut se procurer aux États-Unis. Et aussi l'électricité disponible au camping, question de brancher le réfrigérateur pour voir si ça marche cette affaire-là.

On s'est donc précipité dans la van après le travail, avec un GPS pas trop sûr de lui, en direction de la frontière. Le gars à la douane a, par principe, fouillé la van pour voir si on exportait pas un ballot de bois ou un chien illégal dans leur pays. Mais avouons-le. Le gars est juste venu se rincer l’œil dans notre coquette van.

On a fini par se rendre sans trop se perdre et l'homme au volant à fait un homme de lui en traversant les ponts sans nous garocher dans l'eau pendant que moi j'avais la face sortie par la fenêtre en hurlant que c'est dont beau ici.



Parce que dans la vie c'est plate de faire des compromis, surtout quand c'est vendredi soir, Mathieu a fait ses affaires et moi les miennes. Ce qui veut dire que Mathieu a fait une sieste et Geneviève est partie à la conquête du coucher de soleil. J'ai beau avoir un sens de l'orientation qui laisse à désirer, je suis quand même au courant que les couchers de soleil ça se passe à l'ouest. Je suis donc partie à l'aventure dans la forêt en suivant quelque chose qui ressemblait à un sentier un peu timide. Et là, victoire, j'ai vu de l'eau. Et un soleil sur le bord d'aller se coucher. J'ai partagé ce majestueux moment avec un couple du Texas assis dans leur gros pick-up stationné face de la plage avec le moteur qui roule pendant une demi-heure. C'est vrai que l'essence est abordable et que le sable ça rentre dans les souliers. Mais sérieusement là...






Mine de rien, le soleil s'est couché et il fait beaucoup moins clair quand ça arrive. J'ai donc accéléré le pas le cœur battant en essayant de retrouver mon chemin. J'avais dont peur que Mathieu soit inquiet de mon absence, connaissant mon sens de l’orientation...  Mais non, Mathieu dormait toujours. Il a fallut que je lui mettes son assiette de saucisses dans la face pour qu'il se réveille.

Après notre café et bacon quotidiens, j'avais assez parlé de ma délicieuse promenade de la veille à Mathieu pour lui donner envie de voir ça. Alors on est allés voir ça. Je pourrais parler en long et en large de combien c'est beau et blablabla. Mais bon à la place on a prit des photos.






On a été un peu ambitieux la veille à la cabine d’accueil en achetant quatre ballots de bois. On a donc pas perdu de temps et on a parti le feu de bonne heure. Ça a donné un prétexte pour ouvrir la bouteille de vin de bonne heure aussi, ça va de soi.


Deception Pass n'avait rien de décevant. La forêt dans laquelle on a séjourné était splendide, tout comme la plage, les montagnes, les randonnées, les couchers de soleil et les patates frites qu'on a mangés au shack à crevettes en revenant.

Une fois rassasiés de friture, on a fait le plein d'essence à prix qui rend de bonne heure tout propriétaire canadien d'un véhicule des années 80, on a acheté nos habituelles bouteilles au Walmart et on est allé perdre notre temps dans une file interminable à la douane avant d'aller se coucher pas trop tard à la maison parce que la fin de semaine est finie et qu'on a pu 20 ans.




11 juin 2014

Les bons côtés de la pluie

GOLDEN EARS, Maple Ridge


À l'époque où on n'avait pas encore goûté les joies d'un campervan, le parc Golden Ears était notre favoris. Ce camping à proximité de Vancouver est dans une forêt magnifique d'arbres immenses et le lac d'eau claire entouré de montagnes inspire la baignade même aux personnes frileuses qui ne savent pas nager.


Ce parc est très populaire l'été. C'est dans ces moments-là que les gens envient nos fins de semaines en milieu de semaine. La proportion de monde en congé les mardis et mercredis est nettement inférieure que le standard samedi-dimanche.  Et pour être certain de ne pas être coincé entre une ribambelle d'enfants qui hurlent et un Winnebago avec génératrice pour faire fonctionner le micro-ondes, on y est aller alors que la météo annonçait 30% de probabilité de pluie. Il n'y a pas grand monde qui se pointe à ce moment-là et on peut en profiter pour entendre soit rien, soit le bruit de nos propres voix.



On a prit le premier terrain qui nous plaisait.  C'est pas comme si on allait avoir des voisins ce soir-là. On a mis la van à niveau, sorti les 2 chaises et par principe, on attendu un petit 15 minutes avant d'ouvrir le vin. On s'est quand même levé à un certain moment pour aller au lac. Habituellement rempli de flos qui courent dans des bouées et qui sentent la crème solaire, cette fois-là c'était désert. La quintessence question tranquillité.




Après ça, on y est allé fort dans la viande et les crevettes sur le barbecue et quand la dernière bûche dans le feu à rendue l'âme, on a prit le chemin de la van. On dira ce qu'on voudra mais installer un drap contour dans un campervan en fin de soirée, c'est pas évident.

La pluie a donnée une belle trame sonore à notre nuit. Plein de bonne volonté, on a réglé l'alarme pour une randonnée matinale et on l'a ignoré au moment opportun. On a juste eu le temps de boire un café, faire cuire du bacon et remballer les chaises avant de reprendre la route vers Vancouver.