The Great Adventure

30 juin 2012

À moins qu'on irait coucher dans l'Ohio...?


Jour: 1 (30 juin)
Km: 926
Provinces et États: 2 (QC, ON) + 3 (NY, PN, OH)
Pique-nique: 1
Barista qui a chaud : 1
Café de la journée : Metropolis Redline espresso en latté, juste avant de partir
Localisation nocturne : Geneva-On-The-Lake, Ohio

L’objectif de dormir dans la voiture la première nuit a été un échec. D’abord parce l’auto est un brin plus remplie que ce qu’on voulait. On a essayé de ne pas apporter trop de « d’un coup que», mais quand même! Ensuite, l’idée de s’écraser sur nos belles chaises de toile dans un semi-bois en buvant une bière semie-froide nous plaisait beaucoup. Donc, on a choisi un camping au hasard dans un guide touristique et il est devenu notre nouvelle destination.

Nous ne furent pas déçu de notre choix. Dès l’arrivée, on nous vante le mini-golf 18 trous, les balades en voiturette de golf, le lac artificiel où on peut s’exercer à la pêche, et (seul avantage dont nous avons profité) les salles de bains dites ultra-modernes. Après avoir traversé les villages de roulottes et avoir failli écraser les 3 canards qui gambadaient sur notre chemin, on part à la recherche d’un endroit sans lumières de Noël et/ou patio avec pots de fleurs construit à même le terrain de camping.  Au loin, on aperçoit des arbres et le chemin n’est plus asphalté. C’est bon signe. On y trouve notre bonheur. On ignore le mini-golf.

Enthousiasme, (moi du moins, Mathieu est plus intéressé par la douche ultra-moderne) nous partons à la découverte de ce que Geneva-on-The-Lake a à offrir. Direction : The Strip, endroit de prédilection pour les amateurs de clichés de villes américaines sur le bord de l’eau. The Strip est une rue de 1-mile bordée de motels offrant vue sur le lac Erie et télévisions couleurs, arcades, pointes de pizza à déguster sur un tabouret à même le trottoir,  karaokés extérieurs, bars louches pour les locaux (breuvages alcoolisés à 99 cents de 13h à 21h) et un endroit appelé «Sudden urge, tatto and percing». Question d’être certain de pouvoir se faire tatouer un papillon dans le bas du dos avant que les breuvages à 99 cents ne fassent plus effet. Nous sommes rentrés au camping en souriant, après un grilled cheese bien gras, quelques photos et s’être dit : «fallait venir dans le fond de l’Ohio pour voir ça».

Pâtissière heureuse : 1


10 juin 2012

Avoir la sagesse de prendre ses rêves au sérieux...

Ce projet semblait à la base complètement irréaliste.

Par contre, dès le moment on s'est dit: Ok, on part!, tout est devenu d'une étrange simplicité. Tranquillement, on se rend compte que la plupart des objets qui nous entourent sont futiles, que nous ne sommes pas attaché à la ville où nous habitons ni à notre vie de tous les jours et que l'argent, ben on s'arrangera!
Soudainement, l'inconnu est extrêmement attirant...


Seuls nos amis proches et nos famille nous pincent le coeur de quitter. Mais ils sont au courant que nous avons un beau canapé pour eux dans notre futur salon...!



Certains nous diront que c'est risqué de partir, la vie là-bas est coûteuse, les avancements professionnels ici sont intéressants alors qu'on n'a pas de travail assuré là-bas, on ne connaîtra personne, on n'est pas totalement bilingue... 

Parfois, il faut se permettre de franchir les limites du raisonnable...